5 juin 2020

La peur d’être Noir.

On ne parlera jamais assez de ce fléau racial aussi longtemps qu’il traverse les siècles. Après plus de 400 ans, qui aurait cru qu’en 2020, ce phénomène serait encore une cause à combattre ?

À l’heure où je vous parle,  c’est peut-être ma dernière… ou la vôtre je ne sais pas.

Je décharge toute mon amertume sur ce bout de papier blanc sur lequel j’écris avec mon vulnérable stylo noir. Aurais-je le temps de terminer ce texte ? Aucune idée.

 Toutes fois que je sors de chez moi, j’ai peur de rendre ma vie éphémère. Peur de ne plus revenir. En effet, je suis habité par une angoisse constante qui m’achève.  Actuellement, je compte le nombre de proies  de la barbarie humaine. Sans fin, je me demande si je ne suis pas le prochain. Prochaine cible qui fera retentir la toile un moment,  jusqu’à ce qu’un autre soit dans le collimateur. Avant d’être oublié après cette marche qui n’aurait probablement pas gain de cause. Oui j’ai peur.

Peur de vivre.

Aujourd’hui, j’ai encore plus peur de la vie que de la mort. Une vie que je parviens à planifier toutefois sans savoir comment elle va se terminer. Mon sort est certainement déjà lié. Juste un faux pas, une mauvaise apparence avec ma tranche colorée, et me voilà sur le sol, le souffle rendu.

En réalité,  je n’ai jamais su que j’étais une personne de couleur, jusqu’à ce qu’on me l’apprenne. Que la société me l’impose, que la colonisation, l’esclavage et les médias me collent une identité qui devrait normalement déjà être oubliée. 

Et si mon destin ne se résumait qu’à cet héritage mélanine de mes pères ?…Autant de questions qui restent sans réponse, hormis celles que vous pourrez répondre.
En revanche, je me suis toujours dit que victimisation n’est qu’un souffre-douleur qui ne faisait pas avancer les choses. 

Notre société « Moderne ».

Nous vivons dans une société moderne où tout le monde n’est pas malveillant, simplement que la minorité des méchants, exprime tout haut leur sarcasme pendant que la majorité des gentils ne formule leur bienveillance que dans le but de dénoncer sans réellement passer à l’action. La différence est que le méchant fait ce qu’il pense, tandis que le gentil ne pense qu’à ce qu’il doit dire. Si les bonnes actions étaient plus présentes que les mauvaises, on se sentirait sûrement moins envahi par la méchanceté de cet univers.


C’est pénible d’avoir à lutter pour une cause identitaire, d’autant plus qu’elle n’est pas volontaire.

Pour un peu d’espoir.

 L’amour peut combattre le racisme.  Aussi simple que peut paraître cette phrase, sachez, qu’elle prend tout son sens lorsqu’elle se vit. Noir, blanc, jaune, rouge, vert…cela n’a d’importance que quand il faut peindre l’arc-en-ciel. 

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